Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840)

Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) © Gilles San Martin
À la mi-juin, dans ce fond de vallon, une chaleur pesante règne sur le marais de l’étang de Saint-Etienne-de-Crossey. Le ruisseau à l’eau claire serpente entre les saules, à la lisière entre prairie et roseaux. Une multitude de libellules de toutes tailles colorent la végétation des berges ; parmi les différents agrions, minuscules flèches bleues fluorescentes, on trouvera peut-être quelques agrions de Mercure.

Comment le reconnaître ?
Les mâles ont des motifs noirs caractéristiques, notamment une forme de tête de taureau ou de gaulois casqué, sur le  2e segment abdominal.

Où vit-il ?
Du fait de sa rareté en Chartreuse, l’Agrion de Mercure est particulièrement vulnérable. L’espèce étant assez discrète la prospection est à poursuivre pour trouver de nouvelles populations. Ne dépassant guère 800 m d’altitude, l’agrion de Mercure vit dans les petits cours d’eau ensoleillés, ruisseaux, fossés, exutoires de sources, à courant plutôt calme et souvent sur substrat calcaire. Généralement localisé, en Chartreuse il est connu ponctuellement et en petites quantités, sur quelques sites seulement : marais de Saint-Étienne de Crosssey, tourbières de l’Herretang, marais de Saint-Aupre, lac Noir à Chapareillan.
Comme beaucoup d’autres zygoptères (groupe d’odonates au corps très fin, tenant les ailes fermées au repos) il insère ses œufs dans la végétation aquatique en s’immergeant entièrement pendant plusieurs minutes.

Taille : 22 – 26 mm
Longévité : 7 – 8 jours au stade adulte
Reproduction : Avril-Septembre
Alimentation : Insectivore
Répartition : Sud-Ouest de l’Europe, Afrique du Nord

En savoir plus

© textes : Jérôme Bailly & Echotone © photos : E. Frachisse,  Gilles San Martin

Découvrir d’autres espèces.