Les pelouses et prairies

Massif quasi exclusivement forestier à l’origine, les milieux ouverts de Chartreuse ont principalement été créés par la main de l’Homme. L’activité pastorale a remplacé le domaine de la forêt par des prairies, pelouses et paysages bocagers souvent riches en espèces faunistiques et floristiques.

Ces étendues herbeuses souvent entrecoupées de haies ou de bosquets d’arbres changent d’aspect et de composition floristique en fonction du substrat, de l’altitude, de l’exposition et surtout des usages qui en sont faits par l’Homme. L’arrêt de l’exploitation entraîne, de l’étage collinéen à montagnard, une fermeture rapide du paysage avec la colonisation des ligneux, il en résulte une modification de la diversité biologique avec parfois la disparition d’espèces dans des milieux patrimoniaux comme les pelouses sèches. À l’étage subalpin, l’impact de la déprise est plus difficile à mesurer, car la rudesse du climat et l’absence, ou la faible épaisseur des sols, ralentissent l’évolution des milieux naturels. À l’inverse, l’intensification des pratiques agricoles, principalement en plaine, et l’urbanisation provoquent la disparition d’espèces par l’érosion des sols, ou l’homogénéisation des milieux.

En fonction de conditions écologiques locales et souvent grâce au maintien de pratiques agricoles raisonnées, les pelouses et prairies patrimoniales constituent l’une des grandes richesses biologiques du Parc.

© Diane Sorel

Potentille du Dauphiné Potentilla delphinensis Gren. & Godr., 1848

La Potentille du Dauphiné est une plante endémique des Alpes occidentales franco-italiennes. Comment la reconnaître ? Tige dressée. Feuilles basales, longuement pétiolées, découpées jusqu’à l’axe en cinq folioles disposées comme les doigts de la main. Fleurs jaunes et grandes (2 – 3 cm de diamètre). Où vit-elle ? Pelouses rocailleuses plutôt sèches, alpages, sur substrat calcaire ou siliceux,… Continue reading Potentille du Dauphiné Potentilla delphinensis Gren. & Godr., 1848

Edelweiss Leontopodium nivale subsp. alpinum (Cass.) Greuter, 2003

La rare et belle Étoile d’argent, l’Edelweiss, est l’une des plantes les plus emblématiques des Alpes. Originaires des steppes sibériennes, ses ancêtres ont profité de la période glaciaire pour coloniser les Alpes ! Comment le reconnaître ? Entièrement recouvert d’un duvet blanc cotonneux, l’étonnant Edelweiss est impossible à confondre. Où vit-il ? On la rencontre sur les pelouses,… Continue reading Edelweiss Leontopodium nivale subsp. alpinum (Cass.) Greuter, 2003

Oeillet de Grenoble Dianthus gratianopolitanus Vill., 1789

Son nom latin Dianthus gratianopolitanus, lui vient de Gratianopolis : « la ville de Gratien ». C’était le nom de Grenoble entre le IVe et le XIIe siècle. Comment le reconnaître ? Cette espèce forme un coussin compact solitaire de petites feuilles linéaires, grises, au-dessus desquelles s’épanouissent de petites fleurs dentées, très parfumées. Où vit-il ? L’Oeillet de Grenoble apprécie… Continue reading Oeillet de Grenoble Dianthus gratianopolitanus Vill., 1789

Arnica des montagnes Arnica montana L., 1753

L’Arnica est très réputée pour ses vertus médicinales, mais attention elle est toxique à forte dose. Comment la reconnaître ? Elle est souvent confondue avec le Séneçon doronic (Senecio doronicum [L.] L., 1759), mais ce dernier a une pilosité blanchâtre et des feuilles alternes, contrairement à l’Arnica dont les feuilles sont opposées. Où vit-elle ? Prairies, pâturages,… Continue reading Arnica des montagnes Arnica montana L., 1753

Panicaut des Alpes – Étoile des Alpes Eryngium alpinum L., 1753

Ne l’appelez pas chardon, c’est un Eryngium ! Comment le reconnaître ? Avec ses petites fleurs blanches entourées par des bractées bleu violacé, vous n’aurez aucun problème à identifier ce faux chardon ! Où vit-il ? Cette plante affectionne les terrains frais et calcaires. Dimensions : 30-60 cm Floraison : Juillet-Août Altitudes : au-dessus de 1500 m. Répartition :… Continue reading Panicaut des Alpes – Étoile des Alpes Eryngium alpinum L., 1753

Sérotine de Nilsson Eptesicus nilssonii (Keyserling & Blasius, 1839)

Elle aime chasser les petits insectes aux abords des villages. Comment la reconnaître ? C’est une petite Sérotine au pelage brun sombre sur le dos et plus clair sur le ventre. Où vit-elle ? Elle fréquente les zones forestières et les lisières. Envergure : 240 – 280 mm Poids : 8 – 18 g. Longévité : connue jusqu’à 21 ans Reproduction : seule… Continue reading Sérotine de Nilsson Eptesicus nilssonii (Keyserling & Blasius, 1839)