La ripisylve

©Diane Sorel
Par ripisylve, entendez la forêt de la rive, autrement dit la forêt qui borde la rivière ! C’est une zone de transition entre les milieux aquatique et terrestre.
Ici, on peut facilement observer la ripisylve et les différents arbres qui la composent : Aulne blanc et glutineux (Alnus incana et glutinosa), Bouleau verruqueux (Betula pendula), Cerisier à grappes (Prunus padus), Chêne sessile et pédonculé (Quercus sessiliflora et robur), Érable plane et sycomore (Acer platanoïdes et pseudoplatanus), Frêne commun (Fraxinus excelsior), Merisier (Prunus avium), etc.
©Diane Sorel

À quoi ça sert ?
Les ripisylves sont des forêts très importantes et jouent un rôle capital à plusieurs titres :

  • grâce aux racines elles maintiennent les berges, qui sont fortement soumises à l’érosion par l’action de la rivière ;
  • elles filtrent et l’épurent les eaux ;
  • elles permettent aux espèces de circuler plus facilement, ce sont des autoroutes naturelles (les écologues parlent de corridors biologiques) !
  • c’est un refuge pour de nombreuses espèces aquatiques et terrestres, qui y trouvent le gîte et le couvert !

 

 

Retrouvez 12 espèces dans le panorama :

 

© textes : Echotone © photos : Echotone – Diane Sorel

Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii (Donovan, 1807)

Le Cordulégastre annelé a remonté le ruisseau d’un vol rapide et direct, nous laissant à peine le temps de l’observer. Après quelques instants cette grosse libellule aux couleurs de guêpe repasse en sens inverse. Maintenant, seuls quelques calopteryx aux reflets métalliques virevoltent comme des papillons, sur ce petit affluent du Guiers. Comment le reconnaître ? Cette… Continue reading Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii (Donovan, 1807)

Écrevisse à pattes blanches Austropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858)

Menacée de disparition, il est strictement interdit de pêcher l’Écrevisse à pattes blanches. Comment la reconnaître ? Elle possède deux paires d’épines latérales sur le sommet de son rostre, mais certaines sont parfois manquantes. Sa couleur verdâtre lui permet de se fondre dans son environnement. Où vit-elle ? Elle préfère les eaux froides, claires et vives, les… Continue reading Écrevisse à pattes blanches Austropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858)

Pouillot fitis Phylloscopus trochilus (Linnaeus, 1758)

En étant attentifs, vous pourrez peut-être observer ce joli petit oiseau.  Comment le reconnaître ? De la taille d’une Mésange bleue, le Pouillot fitis est différentiable des autres pouillots grâce à son sourcil crème. Où vit-il ?
 Il apprécie les zones plutôt humides et boisées. Taille : 13 cm Envergure : Poids : 8 à 10 g Longévité : 7 ans Reproduction : Avril… Continue reading Pouillot fitis Phylloscopus trochilus (Linnaeus, 1758)

Les zones humides

Dans les massifs montagneux calcaires, les zones humides sont rares. En Chartreuse, cela représente environ 2 % du territoire. Le climat humide du massif favorise l’engorgement de la moindre dépression. Ces milieux sont extrêmement riches d’un point de vue biologique, mais également indispensables pour la régulation de la ressource en eau, des inondations et du microclimat. Les services rendus par ces milieux naturels sont cruciaux en période de sécheresse ou de canicule.

Les zones humides ont subi et subissent encore localement de fortes dégradations. Les principales menaces qui pèsent sur ces milieux sont l’intensification des pratiques agricoles avec la fertilisation et le drainage des sols, et l’urbanisation qui ne cesse de stériliser durablement et d’imperméabiliser les sols. Par ailleurs, le maintien de pratiques agricoles extensives est essentiel pour conserver ces milieux rares et fragiles. Une centaine de zones humides ont été identifiées en Chartreuse. Elles hébergent une flore et une faune souvent très spécialisée et rare.

Trois grands types de milieux peuvent être cités :

  • Les marais et tourbières couvraient anciennement plusieurs centaines d’hectares dans la plaine du Guiers et présentaient toute la palette des zones humides de plaine.
  • Les forêts humides des berges de rivière
  • Les mares, étangs et lacs.
© Diane Sorel